Un premier projet de décret, établi en mars, prévoyait de limiter le remboursement des verres simples à 350 euros et celui des montures à 100 euros, soit 450 euros tout compris. Mais le ministère de la Santé a lâché du lest par rapport aux premières moutures en fixant la limite à 470 euros pour une paire de lunettes à verres simples. Le plafond pour les montures sera lui de 150 euros. Donc si la monture coûte 150 euros, les verres simples pourront être pris en charge jusqu’à 320 euros. Pour les verres complexes, le ministère veut fixer le remboursement maximum des lunettes à 750 euros et à 850 euros pour celles à verres très complexes.
Le ministère entend aussi un montant minimal de prise en charge de 50 euros pour des lunettes à verres simples et de 200 euros pour des lunettes à verres complexes.
Plus les complémentaires remboursent, plus les prix augmentent
Près de deux millions de Français renoncent ou diffèrent leurs soins d’optique pour des raisons financières, selon la Mutualité française. Alors que les complémentaires prennent en charge ces frais, peu remboursés par la Sécurité sociale, à hauteur de 68%, les ménages participent eux pour 26%.
Réguler l’intervention des complémentaires santé
«Nous sommes satisfaits que les pouvoirs publics prennent conscience de la nécessité de réguler l’intervention des complémentaires santé» mais le risque est que ces «contrats très protecteurs ne soient pas accessibles à tout le monde», a réagi Etienne Caniard, président de la Mutualité française (quasi totalité des mutuelles). D’autres décrets prévoient toutefois d’améliorer la qualité des contrats offerts aux bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS).
La prise en charge des dépassements d’honoraires des médecins également limitée
Autre mesure pour améliorer la couverture santé: les contrats responsables devront prendre en charge le ticket modérateur (partie non remboursée par la Sécu) pour toutes les catégories de soins – sauf les cures thermales. Ce qui englobe les consultations chez les spécialistes, les actes qu’ils prescrivent, mais aussi les analyses et examens et le ticket modérateur sur les séjours hospitaliers quelle que soit leur durée.