Une mutuelle à destination des personnes défavorisées

Assurance - Mutuelle

D’anciens salariés de DIM et de la Fonderie d’Autun (Saône-et-Loire), fermée en 2002, ont créé une association favorisant l’accès à une assurance santé complémentaire, qui propose des tarifs attractifs aux personnes défavorisées, a-t-on appris mercredi auprès de l’association.

L’Association Inter-Entreprises locales d’Entraide sociale (Ailes) est née d’un projet initié en 2007 par d’anciens salariés de la Fonderie d’Autun et de DIM, qui se sont regroupés pour bénéficier de prestations sociales garantissant des tarifs compétitifs.

Leurs deux mutuelles sont tombées d’accord pour proposer depuis début juillet une offre commune caractérisée par des tarifs « de 15 à 25% moins chères que ce qui est généralement proposé », selon le président de l’association, Frédéric Besacier.

« Elle garantit de bons niveaux de remboursements à tous ses adhérents », a-t-il déclaré. « Tout le monde aujourd’hui doit être convenablement couvert et il n’est pas question de vendre des prestations au rabais », a-t-il ajouté.

Cette offre réunit quatre niveaux de garanties d’assurance santé dont les coûts sont définis selon l’âge des adhérents et les prestations choisies. Les cotisations mensuelles varient de 25 euros à 115 euros, pour la formule la plus complète.

Ailes s’adresse à tous « mais surtout aux étudiants, aux retraités à faibles revenus et aux personnes défavorisées socialement », a précisé Jérémy Pons, conseiller chez Mutuelles de France Plus, partenaire de Ailes.

Pour proposer ces tarifs préférentiels, « c’est à la fois technique grâce à la loi des grands nombres mais c’est aussi l’aspect social de notre mutuelle », a-t-il dit, ajoutant que Ailes est la seule association « aussi sociale » avec laquelle est associée Mutuelles de France Plus.

Dans les locaux de l’association à Autun, Françoise, 59 ans, a expliqué sa situation : « Mon mari sera bientôt à la retraite et avec 1.420 euros de revenus par mois pour nous deux, on ne pourra pas payer les 237 euros pour bénéficier de notre mutuelle actuelle », tandis que Ailes lui a estimé une cotisation comprise « entre 170 et 200 euros » pour des prestations équivalentes.

« Il est indispensable d’avoir une mutuelle, c’est une obligation, à notre âge », a-t-elle assuré.

Près d’un mois après son lancement, ce sont principalement des retraités qui se sont adressés à Ailes, selon M. Pons, qui prévoit que prochainement des demandeurs d’emploi pourraient pousser les portes de l’association. « Le bouche à oreille est en train de se lancer », a-t-il observé.