Laforêt, Century 21 et la Fnaim viennent de dévoiler leurs indicateurs du marché immobilier pour le premier semestre 2014. Si les données annoncées différent et sont parfois contradictoires, elles ne reflètent en rien la réalité constatée sur le terrain.
Les chiffres se suivent et ne se ressemblent pas sur le marché de l’immobilier. Deux réseaux d’agences, Laforêt et Century 21 ainsi que la Fnaim, viennent de dévoiler leurs indicateurs concernant le marché du premier semestre 2014 : non seulement ils diffèrent mais ils sont même parfois contradictoires.
Concernant le volume des ventes, par exemple, alors que Laforêt constate une hausse de 1% entre le premier semestre 2014 et le premier semestre 2013, chez Century 21, on fait plutôt état d’une baisse de 2,8%. A la Fnaim, où l’on ne se base pas sur les mêmes périodes, le nombre de transactions serait plutôt en hausse : +1,3% entre juillet 2013 et juin 2014 par rapport à l’année précédente. Loin de nous l’idée de dire que certains disent vrai, d’autres non…. Simplement, nous constations hélas encore une fois que les chiffres de l’immobilier ne veulent pas dire grand-chose. Car à en croire les nombreux agents immobilier que la rédaction de VotreArgent interroge actuellement sur le terrain, le marché semblerait tourner au ralenti, voire serait quasiment bloqué… Ce qui ne ressort finalement dans aucun des 3 chiffres précédemment cités !
La vraie chute des prix
Côté prix maintenant, on nous annonce timidement de très légères baisses : -2,5% chez Laforêt, -0,4% chez Century 21 et à peine -0,2% à la Fnaim. Et pourtant, de nombreux agents immobilier n’hésitent pas à nous dire que les prix ont baissé de 5, 10% voire plus sur certains biens de piètre qualité. Pour compenser cela, il faudrait alors que les biens les plus recherchés flambent d’autant. C’est loin d’être le cas…. Aurait-on peur d’annoncer la vraie chute des prix ? En termes d’image, un réseau d’agences n’aurait-il pas tout à perdre à être le premier à annoncer la chute des prix ?
Un point sur lesquels tous semblent s’accorder est la responsabilité de la loi ALUR sur l’arrêt du marché. L’encadrement des loyersdécouragerait les investisseurs. Soit ! Mais il faut rappeler que dans la réalité, au vu de la conjoncture actuelle, les bailleurs étaient peu nombreux à augmenter leur loyer.
Le nombre de papiers à rassembler pour la signature du compromis de vente démotiverait certains acquéreurs… Difficile à comprendre quand on sait que ce n’est pas à l’acquéreur de s’en charger… Surtout l’acquéreur lambda a-t-il vraiment connaissance de la loi ALUR ? Chez les 18-29 ans par exemple, un sondage CSA-Guy Hoquet l’Immobilier réalisé au printemps avait noté que 4 jeunes sur 5 n’avaient jamais entendu parle de la loi ALUR. Bref, quand les affaires vont mal, il faut bien trouver un bouc-émissaire !