La Grèce restera-t-elle dans la zone euro ?

Fiscalité

Ultimatum de l’Union européenne fasse à la Grèce. La Grèce doit faire face à sa dette, à son plan d’austérité mais aussi aux fortes pressions de l’Europe.

Quelle est la situation actuelle de la Grèce ?

Le plan d’austérité doit être abandonné en Grèce. Ce plan ainsi que le changement de gouvernement n’ont pas apporté les résultats escomptés. La Grèce subit toujours une crise économique sans précédent.

Les grecs ressentent que le remède a été pire que le mal. Malgré la réduction des retraites et des salaires ainsi qu’un regain de croissance de 2.9%, la Grèce ne sort pas de cette crise. En effet elle empire même sa situation. Avec la baisse des salaires de nombreux grecs sont passés de 1000€ à 700€ pour vivre chaque mois. En 5 ans le chômage a fait un bond gigantesque puisqu’il a pratiquement doublé (un quart des grecs sont sans emploi).

Enfin fait grave plus d’un grec sur quatre n’a plus de sécurité sociale et ne se chauffent plus l’hiver. Les ONG tirent la sonette d’alarme en expliquant que certaines maladies comme la tuberculose sont réapparues dans des régions grecques.

Le plan d’austérité est un véritable échec puisqu’il a asphyxié ce qui restait de l’économie grecque. Il a en effet baisser les salaires ainsi qu’augmenter les impôts et les dépenses du gouvernement.

Bilan lourd pour la Grèce: la dette est passée de 120% du PIB il y a 5 ans à 175% aujourd’hui.

Attentes de la Grèce sur l’austérité

Par le plan d’austérité qui touche la Grèce, le pays a vu une partie de sa dette annulée et un échelonnement de son remboursement. Mais comment peut continuer d’avancer le pays ? Le nouveau gouvernement grecque le prouve, le franc succès obtenu par le parti Syriza démontre l’envie des habitants à de l’aide sociale ainsi qu’une réelle volonté de s’en sortir tout en remboursant la dette qui plombe le pays.

Le dirigeant de ce partie le déclare haut et fort « Nous avons hérité d’un pays au bord du gouffre, aux caisses vides et nous avons mis en échec le plan des forces conservatrices aveugles, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, qui voulaient nous asphyxier ».

La tâche qui lui incombe va être difficile, et pour permettre au pays de revenir au niveau tout en évitant une sortie de la zone euro, une réunion (la troisième en moins de dix jours) a permis de trouver un compromis pour prolonger le plan d’aide financière de la Grèce en contrepartie d’une série d’engagement.

L’avenir des grecs va se jouer lors de la réunion de l’eurogroupe (ministres des finances) qui se déroulera ce vendredi. Pour preuve de leur bonne foi, le gouvernement grecs s’est vu prêt à accepter la supervision de la troïka.

Refus catégorique de l’ultimatum par la Grèce

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a refusé de plier face à un ultimatum fixé à vendredi par l’Europe. Arrivé à la présidence fin janvier, son nouveau gouvernement de gauche radical réclame du temps et de l’argent pour mettre en place son programme et ses propres réformes.

Cependant, la réunion tenu par Eurogroupe à Bruxelles par les ministres des Finances de la zone Euro, a coupé court en inscrivant l’expression « poursuite du programme actuel » dans leur communiqué. Sourd à cette décision, les Grecs refusent entièrement ces conditions malgré l’ultimatum fixé par l’Eurogroupe : Athènes doit revoir sa position et demander une extension du programme au-delà du 28 sous risque de perdre tout financement.

Les esprits s’échauffent si bien que le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble n’a rien voulu céder mardi. Il souligne le manque de position claire par la Grèce et invite le pays à « s’engager de manière claire » à honorer le programme à une date qui pourra convenir à tout le monde.

La Grèce vue de Bruxelles

Cette semaine, Valéry Giscard d’Estaing, fondateur de la monnaie unique,  a dit tout haut ce que beaucoup de dirigeants pensent tout bas : la Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’euro et il vaudrait mieux pour le pays prendre une porte de « sortie amicale » lui permettant de dévaluer.

L’Allemagne comme la France ne veulent pas de cette sortie mais c’est moins pour son coût financier que pour son coût politique.

Lundi soir, une réunion entre ministres des Finances de la zone euro, ou Eurogroupe, a tourné court à Bruxelles, les grands argentiers inscrivant l’expression « poursuite du programme actuel » dans leur projet de communiqué.

Mercredi, le juge de paix pourrait bien être la Banque centrale européenne (BCE). Déjà il y a quinze jours, elle a donné un tour de vis en supprimant aux banques grecques un de leurs canaux de financement. Elle leur en a laissé un autre, les ELA, des prêts d’urgence qu’elle valide, mais dont elle peut déterminer le plafond. Or elle doit se prononcer mercredi sur une nouvelle extension.