Le gouvernement renforce son dispositif de location à loyer réduit en France avec Loc’Avantages. Objectif : inciter les bailleurs à proposer des logements accessibles aux ménages modestes, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux significatifs.
Face aux tensions sur le marché locatif, l’État mise sur Loc’Avantages pour encourager la mise à disposition de logements à prix modérés. Ce dispositif, géré par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), repose sur une équation simple : plus le loyer est réduit, plus la déduction fiscale est avantageuse. Un mécanisme incitatif qui s’accompagne d’aides à la rénovation et d’un cadre réglementaire strict.
Un fonctionnement basé sur l’engagement du bailleur
Pour bénéficier de Loc’Avantages, le propriétaire doit signer une convention avec l’Anah et respecter plusieurs conditions :
- Louer un bien non meublé pendant au moins six ans.
- Appliquer un loyer inférieur au marché, avec trois niveaux de décote possibles : 15 %, 30 % ou 45 %.
- Sélectionner un locataire aux ressources plafonnées, définies par l’État.
- Garantir une résidence principale et exclure les logements énergivores (classés F ou G en diagnostic de performance énergétique).
- Ne pas louer à un membre de sa famille pour éviter tout conflit d’intérêt.
Ce cadre strict vise à garantir des logements abordables et de qualité, tout en sécurisant les propriétaires avec des incitations financières attractives.
Jusqu’à 65 % de réduction fiscale pour les bailleurs
L’attractivité du programme repose principalement sur sa réduction d’impôt progressive. Plus le propriétaire accepte de baisser son loyer, plus l’État lui accorde un allègement fiscal :
🔹 15 % de décote sur le loyer → 15 % de réduction fiscale
🔹 30 % de décote → 35 % de réduction fiscale
🔹 45 % de décote → 65 % de réduction fiscale
En bonus, si la gestion locative est confiée à une agence sociale ou une association agréée, une majoration de 5 points s’applique, garantissant jusqu’à 70 % de réduction fiscale pour les logements les plus accessibles.
Un soutien financier pour la rénovation
L’Anah ne se contente pas d’alléger la fiscalité des bailleurs. Elle propose aussi des aides financières pour les travaux de rénovation, notamment pour améliorer la performance énergétique des logements. Ces subventions sont cumulables avec MaPrimeRénov’, offrant ainsi une double opportunité aux propriétaires souhaitant mettre leur bien aux normes tout en réduisant leur charge fiscale.
En cas d’intermédiation locative, une prime supplémentaire pouvant atteindre 3 000 euros est versée. Une incitation supplémentaire pour les bailleurs souhaitant sécuriser leurs revenus tout en participant à une démarche solidaire.
Des plafonds de loyers et de ressources encadrés
Pour garantir l’équité du dispositif, les loyers doivent respecter des plafonds définis en fonction des zones géographiques :
- Zone A bis (Paris et petite couronne) → Loyer intermédiaire : ≤ 19,51 €/m²
- Zone B1 (grandes métropoles) → Loyer social : ≤ 9,04 €/m²
- Zone C (zones rurales) → Loyer très social : ≤ 6,25 €/m²
En parallèle, les locataires doivent respecter des seuils de ressources, définis selon la localisation et la taille du foyer. Une simulation en ligne sur le site de l’Anah permet aux propriétaires de vérifier leur éligibilité.