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Les différences entre le crowdfunding et le crowdlending

Banque

Pour une majorité de personnes qui font recours à ces modes de financement, le crowdfunding et le crowdlending regroupent des réalités identiques et n’admettent pas de réelles différences. Pourtant, il s’agit de deux termes qui se distinguent sous plusieurs angles.

Afin de les clarifier et d’apporter un peu de lumière pour lever la confusion qui règne à leur sujet, il convient d’évoquer en premier lieu les points qui leur sont communs.

Il faut ensuite énumérer les différences essentielles à retenir entre le crowdfunding et le crowdlending et qui touchent aussi bien à leurs niveaux de risques, à la nature des contreparties à espérer ou encore à leurs rendements respectifs.

Les points communs essentiels entre le crowdfunding et le crowdlending

Dans ce monde de plus en plus digitalisé, de nombreuses possibilités sont offertes aux personnes qui désirent lancer une entreprise ou mettre en œuvre un projet aux retombées financières juteuses. Exploités à bon escient, les atouts du digital peuvent se révéler particulièrement efficaces.

Sur le chapitre des modes d’investissement disponibles, figurent le crowdfunding et le crowdlending qui est une forme spécifique du crowdfunding.

Crowdlending et crowdfunding ont en commun d’être des formes d’investissement participatif et se rejoignent à divers autres égards, bien qu’ils présentent des différences notables.

Ces deux modes d’investissement participatif offrent aux particuliers l’opportunité d’investir dans des projets rentables ou qui leur tiennent tout simplement à cœur. Ils ont également en commun la désintermédiation dans les investissements.

Les différences entre crowdfunding et crowdlending

Le crowdfunding ou financement participatif désigne un mode d’échange de fonds entre individus en dehors des circuits financiers institutionnels, dans le but de financer un projet grâce à une plateforme en ligne. Il peut aussi se définir comme un mécanisme de collecte de fonds auprès du public.

Il s’agit généralement de petits montants, apportés par un large public. L’appel de fonds se fait à partir de la description d’un projet précis, par le truchement d’une plateforme en ligne qui a pour mission de recueillir les fonds versés.

Quant au crowdlending, il constitue une forme particulière de crowdfunding qui est plutôt tournée vers le prêt participatif. Ce mode de financement offre un meilleur accès aux investissements, notamment en raison du fait que le porteur de projet s’engage à rembourser les différents investisseurs.

Ce remboursement est effectué proportionnellement à leurs investissements, avec un avantage annoncé en amont par le porteur du projet. Cet aspect particulier constitue l’une des différences entre le crowdfunding et le crowdlending.

L’une des différences essentielles à noter réside donc dans la différence de nature des contreparties. En outre, un projet de crowdfunding peut prendre diverses autres formes :

  • Le crowdfunding caritatif mis en œuvre par des plateformes de don. Il repose sur le don sans contrepartie. Les porteurs de projet sont des ONG ou des associations caritatives qui ont besoin d’une plateforme en ligne pour centraliser leurs donations ;
  • Le reward-based crowdfunding pour lequel le porteur de projet conserve la propriété de la création issue des investissements et doit récompenser les contributeurs au moyen d’un objet ou d’un service ;
  • Le crowdfunding en actions ou equity-based crowdfunding qui représente l’avenir de la levée fonds pour les PME. Suivant cette modalité, l’investisseur est rétribué par des parts de l’entreprise.

Apprenez-en plus ici sur ces différentes formes. Au-delà de la nature des contreparties, le crowdfunding et le crowdlending présentent d’autres différences. Celles-ci concernent notamment :

  • La rétribution financière ;
  • Le rendement ;
  • Le profit des investisseurs ;
  • La nature des risques ;
  • Le ticket moyen ;
  • Le régime fiscal.

La nature des contreparties

Le crowdfunding consiste à investir dans une entreprise à travers une prise de participation au capital. L’investisseur devient actionnaire ou détenteur de parts en contrepartie de la somme versée. Le bénéfice de son investissement est attendu à moyen ou long terme.

En ce qui concerne le crowdlending, il est plutôt basé sur le principe du prêt rémunéré. Les montants prêtés constituent donc un investissement à taux rémunérateur. L’investisseur perçoit des mensualités fixes, comprenant une part du capital remboursé et les intérêts acquis.

La rétribution financière

L’une des différences majeures réside ici dans le fait que le crowdlending se caractérise par une rétribution mensuelle liée au remboursement du crédit, tandis que le crowdfunding se caractérise par une rétribution financière qui peut prendre des formes diverses.

Ainsi, dans le crowdfunding, les investisseurs peuvent percevoir soit des parts du capital soit des dividendes soit encore le remboursement du capital investi augmenté des intérêts.

Le rendement à attendre et le taux de risque

Si le rendement en crowdlending est connu à l’avance, pour le crowdfunding, les rendements, non connus à l’avance, peuvent être plus importants ; la mise des investisseurs peut être multipliée ou perdue.

Les profits à attendre par les investisseurs dans le cadre du crowdfunding peuvent donc être plus importants que ceux à espérer dans le cadre du crowdlending, mais ce dernier fait courir des risques bien moins importants à ces investisseurs.

Le ticket moyen

En ce qui concerne le ticket moyen, il tend à augmenter de manière vertigineuse pour ces deux modes de financement, mais cette augmentation est aujourd’hui bien plus sensible pour le crowdfunding.

Ces aspects résument les différences majeures qui permettent de distinguer le crowdlending du crowdfunding dont les données pour l’année 2019 sont présentées dans cet article.