Une année après la mise en place de la déclaration d'occupation obligatoire, 11 % des locaux restent non déclarés malgré les efforts de sensibilisation

Une année après la mise en place de la déclaration d’occupation obligatoire, 11 % des locaux restent non déclarés malgré les efforts de sensibilisation

Immobilier

Un an après l’introduction de l’exigence de déclaration d’occupation pour tous les propriétaires, 11 % des locaux n’ont toujours pas été déclarés. Bien que la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) ait mis en œuvre plusieurs mesures pour faciliter cette démarche et éviter les dysfonctionnements techniques rencontrés l’an dernier, une proportion significative des contribuables n’a pas encore respecté cette obligation.

L’état actuel des déclarations d’occupation

Le taux de conformité

Selon la DGFIP, 89 % des locaux ont été déclarés conformes à l’obligation de déclaration d’occupation. Cela représente une augmentation par rapport à l’année précédente, où seulement 83 % des locaux avaient été enregistrés. Cependant, environ 8 millions de locaux sur un total de 73 millions restent non déclarés.

Les différents types de locaux concernés

  • Maisons
  • Appartements
  • Dépendances telles que caves, parkings ou cabanons

Catégorisation des propriétaires

La campagne de déclaration a principalement mobilisé trois catégories de propriétaires :

  1. Ceux qui n’avaient pas effectué de déclaration l’année précédente
  2. Ceux ayant déplacé leur résidence au cours de l’année
  3. Ceux ayant mis à jour le statut d’occupation de leurs locaux

Les défis et solutions mises en place par la DGFIP

Problèmes techniques et mesures correctives

L’année dernière, de nombreuses difficultés techniques avaient entravé le processus de déclaration. Des bugs sur le site internet de la DGFIP avaient causé frustration et confusion chez de nombreux contribuables, notamment les personnes âgées déconcertées par l’absence de formulaire papier.

Pour y remédier, la DGFIP a pris plusieurs initiatives  :

  • Envoi de courriers électroniques ou postaux aux propriétaires défaillants
  • Mise en place d’alertes claires lors du processus de déclaration de revenus
  • Introduction d’un formulaire papier destiné aux contribuables dépourvus d’accès internet ou peu familiers avec les démarches en ligne

Éducation et sensibilisation

Bien que toutes ces mesures aient permis d’améliorer le taux de déclaration, la DGFIP continue de privilégier la pédagogie. Les autorités fiscales mettent l’accent sur l’éducation des contribuables pour améliorer ce résultat. Pour les propriétaires agissant de bonne foi qui n’auraient pas encore complété leur déclaration, il n’y aura pas de pénalités encourues cette année.

Perspectives pour l’avenir

Objectifs pour l’année suivante

Alors que la date limite initiale était fixée au 30 juin pour garantir la génération correcte des avis de taxe locale, la plateforme de déclaration reste accessible toute l’année. La priorité pour l’administration fiscale est désormais de réduire davantage la part des locaux non déclarés grâce à une communication continue et à une prise en charge plus compréhensive des contribuables.

Conséquences possibles de la non-déclaration

Si, pour cette année, les sanctions ne s’appliqueront pas aux propriétaires de bonne foi, cela pourrait changer à mesure que la DGFIP renforce ses efforts de sensibilisation. À terme, la non-déclaration pourrait entraîner des conséquences financières, notamment en impactant l’exonération de la taxe d’habitation sur les résidences principales ainsi qu’en réservant une imposition pour les résidences secondaires et les propriétés vacantes.

Malgré une amélioration notable dans le taux de déclaration des locaux, une minorité significative de propriétaires n’a toujours pas rempli cette formalité. La DGFIP redouble d’efforts pour résoudre ces derniers points de friction, en misant avant tout sur l’éducation et la clarification des démarches nécessaires. L’objectif pour l’année prochaine sera de continuer à accroître la compliance des propriétaires tout en minimisant les obstacles techniques et administratifs.