Le secteur de l’immobilier a connu de nombreux bouleversements au cours du premier semestre 2019. En plus des taux d’emprunt qui ont atteint leur plus bas historique en mai et juin derniers, le marché du logement ancien est en passe de pulvériser son record du nombre de transactions. En effet, la situation se gâte ces dernières semaines grâce à des conditions de prêt très intéressantes avec un taux moyen de moins de 1,30 %, de quoi séduire les Français, notamment les Parisiens.
Selon une étude de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier), le marché de l’ancien a déjà enregistré environ 985 000 opérations fin juin, contre 965 000 un an plus tôt. Elle prévoit même 5 000 ventes supplémentaires pour cette année 2019. Si le marché reste dynamique dans l’ensemble des régions françaises, il n’en est pas pour autant dans la capitale où le prix du m² est descendu sous la barre des 10 000 euros.
Immobilier Paris : une légère baisse de prix se confirme enfin…
Que ce soit dans l’ancien ou dans le neuf, le marché de l’immobilier Paris attire de nombreux investisseurs, mais pas n’importe lesquels. Outre sa gastronomie hors normes, la ville « lumière » se démarque surtout pour sa mode de vie raffinée à tel point qu’elle est même devenue la capitale du luxe et de la mode…
Aux dernières nouvelles, le prix moyen du m² a franchi le seuil symbolique des 10 000 euros au cours des trois premiers mois de cette année. Il a toutefois légèrement fléchi au second trimestre pour s’établir à environ 9 930 euros, soit un repli de 0,9 %, du jamais dans Paris-intramuros au cours de ces quatre dernières années.
Pour investir dans un bien immobilier à Paris, il faut prévoir un budget moyen de 470 000 euros, de quoi faire fuir les particuliers. Mais avec des conditions de crédit de plus en plus souples, nombreux sont aujourd’hui les Parisiens à souscrire un crédit immobilier avec une durée plus longue. On distingue trois grands types de profil d’emprunteur dans Paris-intramuros :
- 49 % sont des cadres supérieurs et des professions libérales,
- 36 % des cadres moyens,
- 5 % des ouvriers et employés.
On note toutefois un certain écart dans les différents types d’acquisition :
- 56 % concernent les achats de résidence principale,
- 31 % des acquisitions sont dédiées à l’investissement locatif, soit une hausse de 14 %.
Là encore, les spécialistes observent des niveaux les plus hauts depuis 2015.
Le marché reste dynamique dans l’ensemble des régions
Malgré le cas particulier de Paris, on constate une légère progression du prix moyen du m² dans cinq grandes régions françaises :
- Auvergne-Rhône-Alpes,
- Grand Est,
- Nouvelle Aquitaine,
- Pays-de-la-Loire,
- Provence-Alpes-Côte D’Azur.
Si les régions Occitanie et Hauts-de-France se contentent de tarifs stables, ceux de Normandie, Bretagne, Bourgogne-Franche Comté et Centre-Val-de-Loire affichent un léger recul. Qu’à cela ne tienne, le marché immobilier en France reste dynamique. Les experts constatent toutefois une hausse de 8 % de l’activité au cours de ces 12 derniers mois.
Des conditions de crédit plus qu’intéressantes
Si le marché de l’ancien fait preuve de dynamique depuis le début de l’année, c’est surtout grâce aux conditions de prêt exceptionnelles accordées par les banques. Le taux moyen actuel s’établit à 1,29 % selon une étude de l’Observatoire du crédit au logement. Jamais les taux d’emprunt immobilier n’ont fléchi aussi bas depuis 2016, sachant que le taux sur 20 ans est même descendu à 0,97 %.
Avec des conditions aussi attrayantes qu’accessibles, les banques raflent de plus en plus de clients. De leur côté, les emprunteurs privilégient des prêts avec des durées de remboursement plus longues, soit 20 ans en moyenne. Selon les derniers chiffres qui nous ont été communiqués, 42 % des crédits immobiliers souscrits cette année sont échelonnés sur cette période.