Le gouvernement accélère sa politique de logement pour répondre à la crise

Le gouvernement accélère sa politique de logement pour répondre à la crise

Immobilier

Le Premier ministre Gabriel Attal et le nouveau ministre délégué au Logement Guillaume Kasbarian ont récemment annoncé une série de mesures visant à répondre à la crise du logement en France et mettre fin à une certaine inertie des pouvoirs publics sur ce sujet.

La lutte contre la crise du logement devient une priorité

Face à l’ampleur de la crise du logement, Gabriel Attal a déclaré l’urgence en matière de logement en France. Le gouvernement souhaite notamment favoriser le développement des maisons individuelles, considérées comme faisant partie du « rêve français ». Ainsi, contrairement aux discours précédents sur l’avenir compromis des maisons individuelles en raison de l’objectif de neutralité nette en termes d’artificialisation des sols, le chef du gouvernement soutient un modèle de maison s’intégrant dans ce rêve.

Des annonces pour relancer la construction de logements

  • Promotion des maisons individuelles : Le Premier ministre souhaite continuer à permettre le développement des maisons individuelles en France, mettant l’accent sur la division parcellaire qui autorise la construction d’une ou plusieurs autres maisons sur un terrain déjà artificialisé. Ceci est déjà une pratique courante, puisque 60 % des constructions se font par division parcellaire, selon Loïc Vandromme, directeur général du groupe Hexaôm, premier constructeur français de maisons individuelles.
  • Simplification des procédures : Le gouvernement a également promis de faciliter les démarches en donnant aux maires l’autorité d’accorder ces constructions sans modifier les plans locaux d’urbanisme (PLU), documents qui régissent toutes les constructions urbaines.

Au total, ce sont près de 30 000 logements supplémentaires qui pourraient être construits, selon Gabriel Attal. Cette perspective inclut non seulement la construction verticale avec des extensions de bâtiments existants, mais aussi les maisons individuelles qui ont toujours une place dans le rêve français.

Des objectifs concrets pour la fin du second mandat d’Emmanuel Macron

Face aux critiques qui ont été formulées sur le retard pris par le gouvernement à désigner un ministre en charge du logement – un mois s’est écoulé avant que Guillaume Kasbarian ne soit nommé à ce poste -, Gabriel Attal souhaite accélérer la politique de logement et obtenir des résultats concrets d’ici 2027, fin du second mandat d’Emmanuel Macron.

Cette initiative concerne des villes telles que Villejuif, Dunkerque, Dieppe, Toulouse, Bordeaux, Marseille et Saint-Nazaire, où les besoins en logements sont particulièrement importants.

Un enthousiasme partagé par les acteurs du secteur immobilier

Loïc Cantin, président de la Fédération française de l’immobilier, salue la détermination de Gabriel Attal et estime que cette accélération pourra apporter une réponse significative aux besoins en logements. Toutefois, il souligne également que les mesures annoncées restent une goutte d’eau dans l’océan par rapport aux besoins réels qui doivent être satisfaits.

Une politique de logement plus ambitieuse pour faire face à l’ampleur des défis

Si les annonces récentes du gouvernement témoignent d’une volonté de mettre fin à la passivité de l’État face à la crise du logement, il est essentiel d’aller plus loin et de mettre en place une politique de logement plus ambitieuse pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et écologiques qui se posent aujourd’hui.

  • Une meilleure coordination entre les acteurs : Les collectivités locales, les entreprises de construction et les organismes publics doivent travailler ensemble pour proposer des solutions adaptées aux spécificités de chaque territoire.
  • Des dispositifs d’aide au logement repensés : Le système d’aide au logement doit être modernisé afin de mieux soutenir les ménages modestes et favoriser l’accès au logement à un coût raisonnable.
  • Un renforcement de la transition écologique dans le secteur : L’objectif de zéro artificialisation nette des sols doit être maintenu et accompagné de mesures d’aménagement durable et respectueuses de l’environnement.