L’hygrométrie est un élément clé du confort et de la qualité de vie au sein d’un logement. D’autant plus qu’un taux d’humidité mal contrôlé peut engendrer des problèmes de condensation, de moisissures et causer des dommages sur les matériaux de construction. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir la définition de l’hygrométrie, ses enjeux et comment assurer une bonne régulation de l’humidité à l’intérieur de votre habitat.
Qu’est-ce que l’hygrométrie ?
L’hygrométrie est une mesure qui permet d’évaluer le taux d’humidité présent dans l’air d’un espace donné, comme une maison ou un appartement. Elle s’exprime en pourcentage et est obtenue en comparant la quantité d’eau présente sous forme de vapeur dans l’air à la capacité maximale que cet air peut contenir. En d’autres termes, elle indique la saturation en humidité de l’air par rapport à sa capacité maximale.
Hygrométrie absolue et hygrométrie relative
Il existe principalement deux types d’hygrométrie :
- Hygrométrie absolue : elle représente la masse d’eau contenue dans un mètre cube d’air. Elle s’exprime en grammes par mètre cube (g/m³).
- Hygrométrie relative : elle exprime le ratio entre la quantité d’eau présente sous forme de vapeur dans l’air et la capacité maximale que cet air peut contenir à une température donnée. Elle s’exprime en pourcentage (%).
Dans le domaine du bâtiment et de l’habitat, c’est généralement l’hygrométrie relative qui est prise en compte.
Les conséquences d’un taux d’humidité mal contrôlé
Un taux d’humidité trop élevé ou trop faible dans un logement peut engendrer divers problèmes, tant au niveau du confort des occupants qu’au niveau de la qualité et de la durabilité des matériaux de construction. Voici les principales conséquences d’une mauvaise maîtrise de l’hygrométrie :
- Condensation : un taux d’humidité trop élevé favorise la formation de condensation sur les surfaces froides, notamment les fenêtres et les murs extérieurs. Cette eau peut alors s’infiltrer dans le bâtiment et provoquer des dégâts matériels.
- Moisissures : l’humidité excessive favorise également le développement de champignons et de moisissures, pouvant causer des problèmes de santé (allergies, asthme, etc.) et détériorer les matériaux et les revêtements.
- Dommages aux matériaux : un taux d’humidité mal contrôlé peut engendrer des problèmes de gonflement, de fissuration et de décollement des matériaux, ainsi que la corrosion des éléments métalliques.
- Inconfort : une hygrométrie trop élevée ou trop faible peut causer une sensation d’inconfort chez les occupants du logement, se traduisant notamment par une sensation de froid (due au refroidissement de l’air) ou de chaleur (due à l’absence d’évaporation de la sueur).
Afin de prévenir ces problèmes et de garantir un environnement confortable et sain, il est essentiel de maîtriser et réguler l’hygrométrie dans un habitat.
Les normes d’hygrométrie dans l’habitat
Pour assurer un bon équilibre entre confort et qualité de l’air, il est recommandé de maintenir une hygrométrie relative comprise entre 40% et 60% dans un logement. Cette plage est considérée comme idéale pour éviter les problèmes liés à un taux d’humidité trop élevé ou trop faible. Toutefois, certaines pièces peuvent nécessiter des taux d’humidité spécifiques :
- Cuisine et salle de bains : dans ces pièces où l’humidité est généralement plus élevée, il est recommandé de maintenir un taux d’humidité relatif compris entre 50% et 70%.
- Chambres à coucher : dans les chambres, un taux d’humidité d’environ 50% est souvent considéré comme idéal pour assurer une bonne qualité de sommeil.
Il convient néanmoins de noter que ces valeurs sont données à titre indicatif et peuvent varier en fonction des préférences personnelles et des spécificités de chaque bâtiment.
Comment mesurer l’hygrométrie dans un logement ?
Pour connaître le taux d’humidité dans votre habitat, vous pouvez utiliser un hygromètre. Cet instrument de mesure permet d’évaluer l’hygrométrie relative de l’air ambiant et se présente sous différentes formes :
- Hygromètres mécaniques : ils sont basés sur la propriété de certains matériaux (comme les cheveux) de se contracter ou de s’étendre en fonction du taux d’humidité. Le mouvement de ces matériaux est alors transmis à une aiguille qui indique le pourcentage d’humidité sur un cadran.
- Hygromètres électroniques : ils utilisent des capteurs électroniques sensibles aux variations d’humidité et affichent le taux d’humidité sur un écran digital. Ils sont généralement plus précis et faciles à utiliser que les hygromètres mécaniques.
Il est également possible de trouver des stations météo intérieures qui combinent un hygromètre avec d’autres instruments de mesure, tels qu’un thermomètre ou un baromètre.
Conseils pour une bonne utilisation de l’hygromètre
Afin d’obtenir une mesure fiable de l’humidité de votre logement :
- Choisissez un emplacement central dans la pièce, à une hauteur comprise entre 1 et 1,50 m du sol.
- Évitez de placer l’hygromètre près d’une source de chaleur (radiateur, cheminée) ou d’humidité (évier, baignoire), car cela pourrait fausser les mesures.
- Notez les valeurs à différentes heures de la journée et sur plusieurs jours pour obtenir une moyenne représentative.
- Calibrez régulièrement votre hygromètre selon les instructions du fabricant pour assurer la précision des mesures.
Comment réguler l’hygrométrie dans un habitat ?
Une fois que vous avez évalué le taux d’humidité de votre logement, il convient de mettre en place les solutions nécessaires pour assurer une bonne régulation de l’hygrométrie :
Ventilation et aération
L’aération naturelle par les fenêtres et autres ouvertures permet d’évacuer l’humidité produite par les activités quotidiennes (cuisine, douche, respiration des occupants) et de renouveler l’air intérieur. Il est également possible d’installer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC), qui permet d’évacuer l’air vicié et humide en continu tout en assurant une circulation d’air saine dans le logement.