Que cache la stabilité des prix de l’immobilier ?

Immobilier

L’attentisme observé depuis quelques mois sur le marché immobilier masque un écart qui ne cesse de se creuser entre les catégories de biens.

Suite à notre précédent article faisant état de chiffres de l’immobilier très éloignés de la réalité de marché, Fabrice Abraham, directeur général du réseau d’agences Guy Hoquet l’Immobilier a souhaité nous apporter son point de vue sur ce constat schizophrène : d’un côté des prix moyen qui ne baissent pas ou quasiment pas, et de l’autre des vendeurs qui disent devoir brader leur bien pour trouver un acquéreur. Tout d’abord, les prix moyens sont établis à partir de ventes de bien situés dans des grandes villes. « Mais dès lors que l’on s’éloigne un peu du centre de ces grandes villes ou encore dans les petites villes de moins de 20 000 habitants, les prix baissent beaucoup plus », constate Fabrice Abraham. Si ces transactions étaient prises en compte dans les différents observatoires, elles feraient sans doute apparaître une chute des prix beaucoup plus importante.

Haro sur les biens à défaut

Par ailleurs, aujourd’hui, la majorité des biens vendus sont de bonne qualité, bien placés… donc chers au mètre carré. Alors qu’à l’inverse, ceux présentant des défauts restent en vente pendant des mois, partent à des prix bien inférieurs à ceux de leur mise en vente, et sont in fine trop peu nombreux pour pouvoir véritablement peser sur la moyenne. « On a l’impression que les prix se maintiennent car l’acquéreur achète mieux », résume Fabrice Abraham.

Au final, derrière des prix moyens qui se tiennent se cache une réalité tout autre : une fourchette des prix qui ne cesse de s’élargir… vers le bas.