Loi Alur : les syndics de copropriété revoient leurs tarifs à la hausse

Immobilier

La loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) récemment votée impose aux syndics de copropriété de nouvelles obligations. Des contraintes supplémentaires que les syndics ont utilisé pour justifier des hausses de tarifs parfois très appuyées. Retrouvez des témoignages de copropriétaires et nos conseils pour tenter de vous opposer à ces hausses de prix.

Comme nous vous le disions il y a quelques semaines, la loi ALUR et les nouvelles obligations qu’elle impose aux syndics risquait d’inciter ces derniers à revoir leurs tarifs à la hausse. Les associations de copropriétaires en semblaient persuadées et elles avaient apparemment raison. D’après vos réponses à notre appel à témoins sur ce sujet, dans certaines copropriétés, le coût du syndic semble carrément flamber.

Guide sur la loi pinel ici: http://loi-pinel-gouv.fr

Une hausse de 29% sur un an

Ainsi, Adeline a constaté une hausse de 5% des tarifs de son syndic, en plus de l’augmentation annuelle de 3%. Soit au total, 8% ! C’est pire chez Frédéric : « Dans ma copropriété nous devrons subir une augmentation de 15% demandée par notre syndic, déclare-t-il. Avec pour seule justification l’obligation d’un compte bancaire séparé ».

La plus forte hausse a été constatée chez Francis : en un an, le coût du syndic est passé de 1300 euros à 1680 euros, soit +29%. Cette fois, le professionnel s’est justifié en démontrant qu’il était beaucoup moins onéreux que ses confrères, et qu’il s’agissait tout simplement d’un rattrapage…

Des décrets d’application de la loi ne sont pas encore parus

Face à ces arguments souvent légers, que peuvent faire les copropriétaires pour s’opposer à cette hausse ? Commencez par demander des explications précises justifiant l’augmentation. S’il s’agit de l’ouverture d’un compte bancaire séparé, restez ferme : certes, cela peut entraîner un peu de travail supplémentaire mais pas au point de justifier une augmentation supérieure à 5%. S’il s’agit de la forfaitisation du contrat de syndic, imposé par la loi ALUR, « refusez tout simplement, conseille Rachid Laaraj, fondateur du courtier den syndics Synerval. Car les décrets d’application ne sont pas encore parus ». Reste enfin le rapport de forces : faites comprendre à votre syndic que s’il ne revoit pas sa position, vous remettrez son mandat en concurrence.