Ma tante, le Crédit Municipal de Paris

Le Crédit Municipal de Paris (Ma Tante) ferme ses portes

Banque

Le Crédit Municipal de Paris, illustre institution de prêts sur gage, également connu sous le nom de « ma tante », est en proie à des difficultés financières importantes l’obligeant à cesser ses activités. Lundi 8 juin, le conseil d’administration du Crédit Municipal de Paris (CMP) a »donné mandat à son directeur général pour examiner les conditions de la mise en œuvre d’un projet de gestion extinctive de ses activités « .

Autrement dit, la banque CMP va disparaître et c’est la Mairie de Paris, son principal actionnaire, qui est chargée de la gestion de cette fermeture. La Mairie de Paris précisant que « Ce projet devrait être soumis courant juillet au Conseil d’administration de la banque« .

Pour le CMP, cette décision intervient après plusieurs années de difficultés financières qui ont laissé des traces. Depuis 2012, la banque filiale du Crédit Municipal, a enregistré près de 17 millions d’euros de pertes. Cette institution financière étant à vocation sociale, elle est peu rentable et fait difficilement le poids face à la concurrence des établissements bancaires privés.

Certaines activités seront maintenues

Malgré des efforts et des tentatives de réorientation, le CMP ne peut plus gérer ses activités et va mettre la clef sous la porte.

Cependant, la Mairie de Paris indique que certaines activités bancaires seront maintenues par le siège principal du Crédit Municipal: « Les activités de prêts sur gage, particulièrement appréciées des Parisiens et des franciliens, les produits d’épargne solidaire, les offres de microcrédit personnel ou encore l’accompagnement des personnes surendettées constituent en effet des activités sociales indispensables pour lutter contre l’exclusion bancaire« .

La Mairie de Paris se montre également rassurante envers les salariés du CMP et annonce: « Si l’extinction de l’activité bancaire venait à être confirmée, la Ville s’engagerait alors avec CMP Banque pour que soit proposée une offre d’emploi, dans le secteur privé ou dans le secteur public, à chacun des salariés« .

La facture risque malgré tout d’être salée pour les Parisiens et nombreux sont ceux qui pointent du doigt le coût que pourrait coûter cette « extinction » de la CMP. Des dizaines de millions d’euros pourraient être réclamés aux contribuables.