Premier constat de ce rapport dressé par l'Observatoire du Crédit Logement/CSA, les jeunes ont de plus en plus de mal à accéder à la propriété.

Qui peut accéder aujourd’hui à la propriété ?

Immobilier

Même si les taux de crédit immobilier n’ont jamais été aussi bas depuis la fin des années 40, les jeunes ont de plus en plus de mal à accéder à la propriété. Notamment les moins de 35 ans. Etat des lieux et explications. 

L’Observatoire du Crédit Logement/CSA vient de livrer le bilan du second trimestre 2014 concernant l’accession à la propriété. Le bilan est plutôt maussade pour le marché immobilier. Malgré une chute historique des taux de crédit immobilier, les ménages les plus jeunes et les plus modestes ont du mal à accéder à la propriété.

« Les taux de crédit immobilier n’ont jamais été aussi bas pendant aussi longtemps depuis la fin des années 40 », constate l’Observatoire du Crédit Logement/CSA. Au deuxième trimestre 2014, les taux se sont ainsi établis en moyenne à 2,85 %. Pourtant, malgré cette importante baisse tous les différents profils d’acquéreurs ne parviennent pas à accéder à la propriété.

Premier constat de ce rapport dressé par l’Observatoire : les jeunes ont de plus en plus de mal à accéder à la propriété. En effet, la part des moins de 35 ans ne cesse de reculer selon le baromètre. S’ils étaient 52,4% en 2009 à accéder à la propriété, ils ne sont plus que 44,8 % en 2014. A l’inverse, la part des 35 à 45 ans augmente, passant de 29,2 % en 2009 à 32,7 % en 2014 et celle des 45 à 55 ans est passée de 12,9 à 15,6 % en l’espace de 5 ans. Les jeunes restent donc majoritaires mais le recul de leur part dans l’accession témoigne d’une importante transformation du marché immobilier.

Le PTZ+, ticket d’entrée sur le marché immobilier

Autre constat, la part des revenus modestes ayant accès à la propriété a plutôt tendance à stagner tandis que celle des revenus moyens (+13,5%) et des revenus élevés (+18,7%) est en constante remontée. « Les ménages qui réalisent leur projet sont donc plus aisés, mieux dotés en apport personnel », note l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

« Les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne peuvent plus rentrer sur les marchés immobiliers en l’absence du ticket d’entrée que le PTZ+ représentait pour eux, auparavant », indique le rapport. La disparition du PTZ+ dans l’ancien en 2012, qui avait pour objectif de recentrer le prêt à taux zéro sur le neuf, aurait donc plutôt profité aux accédants les plus aisés. En effet, le PTZ+ est aujourd’hui concentré sur des zones où les prix sont très élevés donc inaccessibles aux revenus modestes.

Le gouvernement planche actuellement sur une réforme du PTZ+. L’objectif serait d’augmenter de plus de 60% le nombre de prêts à taux zéro chaque année en passant ainsi de 44 000 à plus de 70 000. Pour cela, l’idée serait d’une part de réhabiliter le prêt à taux zéro dans l’ancien. Néanmoins cela concernera seulement les logements à réhabiliter, en milieu rural. D’autre part, le gouvernement souhaiterait recentrer le PTZ+ sur des secteurs plus accessibles aux jeunes primo-accédants.